L’échelle de bois
J’ai choisi cet élément pour sa simplicité et le pouvoir onirique de sa représentation. De par leur proportion elles sont un véritable trompe l’œil dans la perspective du paysage. Suffisamment intégrées au milieu naturel pour ne pas effrayer les rapaces sans être anecdotiques pour se faire remarquer par les promeneurs. Une proposition incongrue d’échelles qui ne mènent nulle part mais qui interpelle sur une problématique liée à la ruralité.
Elles sont évidemment fabriquées avec des matériaux de provenance locale, en rondin de bois, affinée en haut pour accentuer leur perspective élancée. Maintenues en équilibre grâce à une patte métallique, boulonnée le long du jambage et plantée solidement dans le sol.
Elles sont le sujet d’un travail de sensibilisation aux espèces qui se les approprient, auprès des publics scolaires ou autres amateurs d’ornithologie comme d’art qui peuvent observer les oiseaux sur place ou par le biais d’une caméra fixe.
Cette scénographie, inspirée par les paysages qui m’entourent, est parfaitement adaptable à d’autres lieux prêts à la recevoir, et pour qui le projet pourra être réalisé sur mesure, dès la conception (échelles plus ou moins grandes) en fonction de la perspective du paysage, ainsi que dans la fabrication (acteurs locaux, matières premières).
Réalisation en atelier
Les échelles ont été réalisées par le centre Afpa de Lons-Le-Saunier dans le cadre d’une formation Tenon/Mortaise.
Installation in Situ
Les échelles ont étés installées durant la semaine du 25 au 29 novembre 2013, avec l’aide d’une équipe de 2 personnes ( le chef de chantier plus le conducteur de la pelleteuse) de l’entreprise Campenon Bernard, aidés par les 3 exploitants agricoles.
Nous étions dépendants d’une fenêtre météo nous permettant de réaliser les travaux de terrassement sans endommager les terrains.
L’emplacement avait été décidé de concert avec les exploitants afin de ne pas gêner leur activité sur les parcelles.
L’inclinaison a été déterminée en fonction de la configuration du terrain.